mardi, mai 05, 2015

Seigneur, sois attentif à ma prière

Bonsoir à tous, ce soir, je viens de lire cette belle prière de Saint Augustin.

Seigneur, sois attentif à ma prière

Seigneur, mon Dieu,

toi qui es la lumière des aveugles

et la force des faibles,

toi qui es aussi

la lumière des voyants

et la force des forts,

sois attentif à ma prière,

écoute les appels que je lance

du plus profond de ma misère.

Car si tu ne m’entends pas

et si tu te détournes de moi,

où puis-je aller

et à qui m’adresser ?

O mon Dieu, achève

d’illuminer mon esprit :

ta parole est ma joie,

plus agréable

que toutes les richesses,

tous les honneurs

et tous les plaisirs.

Donne-moi donc ce que j’aime,

car il est vrai que je l’aime

et c’est toi qui me l’as fait aimer :

ne me laisse point, Seigneur,

sans la plénitude de tes dons ;

ne m’abandonne pas,

je suis comme une plante

qui a besoin que tu l’arroses

en la favorisant de tes grâces.

Seigneur, aie pitié de moi,

exauce mon souhait.

Fais par ta miséricorde

que je trouve grâce devant toi,

pour me faire découvrir

les merveilles de ta parole.

Je te le demande

par notre Seigneur Jésus Christ,

ton Fils qui t’interpelle pour nous,

lui en qui sont contenus

tous les trésors de sagesse

que je cherche dans tes Livres.

Amen.

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Le Clyvia 


lundi, mai 04, 2015

Témoignage de Jacques Guggenheim

Je partage avec vous ce beau témoignage du pasteur Jacques Guggenheim.

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Souvent, des amis juifs m’interrogent, avec une certaine violence que je comprends : « Comment, toi qui es juif, peux-tu admettre que Jésus soit notre Messie, alors que nous avons tant souffert de la part de ceux qui se disent ses disciples ? »
J’aimerais répondre ici à mes parents et à mes amis…
Aussi loin que je remonte parmi mes ancêtres, tous sont juifs. Mes grands-parents sont originaires d’Alsace, de Lorraine et de Suisse.

Avant la terrible époque nazie, de nombreux Meyer vivaient à Wintzenheim, des Goetschel à Hagenthal. Mon arrière-grand-père fut président de la communauté juive de Bâle. D’autres s’appellent Blum, Rein, Wormser. Entre Saverne et Brumath se trouve la bourgade de Gougenheim. La majeure partie de la branche suisse de notre famille a émigré aux États-Unis. L’un d’eux a bâti un célèbre musée d’art moderne à New York : Salomon Guggenheim.


Je suis né à Paris en 1931 et j’ai été circoncis le huitième jour. Mon père était un modeste représentant des crayons Caran d’Ache. Pendant la guerre, en 1941, nous habitions à Lyon. À l’école, le camarade avec lequel je jouais m’a envoyé un jour son poing dans la figure en me disant : « Tiens, c’est pour toi, sale Juif ! ». J’ai pensé qu’il avait dû apprendre à haïr les Juifs dans sa famille et au catéchisme. Les journaux et la radio étaient pleins de mépris et de haine à notre égard.
En 1941-1942, un coup de poing n’était rien comparé aux rafles du Vel’d’hiv, aux wagons plombés et aux camps d’extermination. Dans cette civilisation qui se dit « chrétienne », de nombreuses atrocités ont été commises, et pas seulement contre les Juifs. Notre mémoire collective garde le souvenir des « conversions forcées », des massacres du temps des croisades et des tortures de l’infâme Inquisition. Le fait que ces crimes aient été commis par des gens prétendant servir le Messie d’Israël donne le vertige ! Plus près de nous, les pogroms de Pologne et de Russie, puis le génocide nazi ont fait des millions de victimes dans le silence le plus souvent complice de pays pourtant couverts de croix et d’églises. Tant de gens se disent « chrétiens » alors que leurs actes démentent cette affirmation. Il y eut cependant de merveilleuses exceptions, mais trop rares…
Le Messie affirme que l’on reconnaîtra ses disciples à l’amour qu’ils auront les uns pour les autres. Ils devront aussi rayonner la lumière, la paix, la joie et l’amour. Voici comment j’ai rencontré d’authentiques disciples du Messie d’Israël.
À la Chaux-de-Fonds, en Suisse, dans la maison où habitait ma grand-mère, vivait une famille de chrétiens engagés dans l’Armée du Salut. Mes parents me laissaient jouer avec leurs enfants. Souvent, je partageais leur repas du soir et je les entendais remercier Dieu pour la nourriture. Je les observais attentivement tandis qu’ils priaient. J’étais alors sensible à la réalité de Dieu à travers leur attitude empreinte de respect et de joie. À table, le père de mes amis lisait un passage de la Bible qu’il expliquait avec simplicité. Je me souviens de l’une de ses paroles : « Toi qui as le privilège d’être juif, le jour où tu reconnaîtras ton Messie, tu découvriras la richesse des promesses de Dieu pour Israël ! »
En 1942, nous avons pu échapper aux arrestations et nous réfugier à Vevey, au bord du lac Léman. C’est là que j’ai célébré ma Bar-Mitzva. J’avais atteint ma majorité religieuse en accomplissant cette mitzva (commandement) : « Dieu dit aux enfants d’Israël : gravez donc les paroles que je vous donne dans votre cœur et dans votre âme ». J’ai prononcé les mots avec mes lèvres, mais mon cœur n’a pas été touché...
À cette époque, mon père m’a envoyé vivre dans une famille de cultivateurs près du lac de Neuchâtel. Ils m’ont dit qu’ils possédaient une grande richesse dans leur maison : la Bible ! Quelle surprise ! Ils ont réussi à me rendre jaloux en me parlant de leur « trésor ». Ils m’ont fait part de leur reconnaissance envers le peuple juif : « Dieu nous a donné la Bible par l’intermédiaire de ton peuple : les patriarches, les rois et les prophètes d’Israël ont été inspirés par l’Esprit de Dieu afin de l’écrire. Plus tard, les disciples de Jésus-Christ étaient tous juifs, ils ont rédigé le Nouveau Testament ». Cette fois, mon intelligence et mon cœur furent touchés.

 J’étais étonné d’apprendre, par la bouche de cultivateurs suisses, que Jésus est « La Lumière promise par Dieu pour sauver les nations et qu’Il est la gloire d’Israël, peuple de Dieu » (Luc 2.32). Jaloux, je leur répliquais qu’eux, les chrétiens (ils étaient évangéliques), nous avaient volé notre bénédiction et notre héritage. Avec amour ils m’ont répondu qu’ils ne nous avaient en aucune façon volé notre héritage, mais qu’ils avaient ramassé « les miettes tombées de la table » (allusion à Matthieu 15.21-28). Ils m’ont aidé à comprendre que ma part m’attendait et qu’il me fallait venir la chercher là où elle se trouvait.

De retour dans ma famille, j’ai étudié aux Beaux-Arts de Lausanne. Pendant huit ans, j’ai vécu uniquement pour la peinture, c’était toute l’ambition de ma vie !
En 1954, je vivais dans un petit village sur l’île d’Ischia, au large de Naples, en Italie. Une question s’est imposée à moi : « Comment connaître Dieu ? ». Je me suis alors engagé tout entier dans cette recherche en me tournant vers des mouvements ésotériques et philosophiques. Les « maîtres » affirmaient qu’ils me conduiraient sur le chemin de la vérité. J’avais soif de connaître le sens de la vie et ma place dans l’univers. C’est alors que je suis tombé gravement malade et j’ai été conduit dans un hôpital à Naples. J’avais conscience que cette épreuve était permise par Dieu pour me donner l’occasion de faire le bilan de ma vie et de l’écouter, enfin, lui seul. Je me suis alors souvenu de mes rencontres avec les chrétiens de mon enfance : leur vie était droite et lumineuse, ce qui était loin d’être le cas de mes prétendus maîtres.
Une phrase que des chrétiens m’avaient adressée m’est alors revenue à la mémoire : « Toi qui es juif, le jour où tu invoqueras ton Messie et où tu le connaîtras comme ton Sauveur et ton Dieu, sache qu’il a le pouvoir de te délivrer. Il est Tout-Puissant, fidèle et vainqueur du péché et de la mort ! Et tu n’abandonneras pas la foi de tes pères, bien au contraire ! » Sur mon lit d’hôpital, j’ai invoqué le Messie d’Israël et je l’ai supplié de me délivrer. J’ai fait le vœu de lui appartenir, de le servir, s’il pouvait briser les chaînes physiques et morales qui me liaient au mal et à la mort.
Il l’a fait ! Lorsque je pense à cette époque de ma vie, je comprends la patience et la bonté de Dieu pour chacun de nous. 
Plusieurs versets du Psaume 107 me rappellent cette vérité et aussi cette époque de ma vie : « Célébrez l’Éternel, car il est bon, car son amour dure à toujours. Qu’ils le proclament, tous ceux que l’Éternel a délivrés, qu’il a sauvés des mains de l’oppresseur… Dans leur détresse, ils ont crié à l’Éternel et il les délivra de leurs angoisses. Il les fit sortir de l’ombre mortelle, il rompit les liens qui les retenaient. Qu’ils louent donc l’Éternel pour son amour, pour ses miracles en faveur des hommes ! Car il a brisé les portes de bronze, il a rompu les verrous de fer […] »
Peu de temps après, je me suis retrouvé convalescent en France, à Nancy. Au fond d’un tiroir, j’ai découvert une Bible aux pages jaunies, mais personne n’était là pour m’aider à la comprendre. Je voulais expier mes fautes et j’étais prêt à partir en Israël pour travailler la terre dans un kibboutz. Tandis que je marchais en ville, je vis une affiche annonçant des études bibliques : « Le Messie Jésus est Le Chemin, La Vérité et La Vie ! » (Jean14.6). Je suis entré dans la salle où se tenait cette rencontre et quelqu’un a répondu aux questions que je me posais. Le pardon, la justice ne s’obtiennent pas par nos efforts et nos œuvres, ni par l’accomplissement scrupuleux des « mitzvot », mais par la foi au Messie Jésus qui a donné sa vie pour nous : « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10.17-18).
Un obstacle majeur s’est alors dressé sur mon chemin : la tradition juive. Comment admettre que les piliers de notre peuple, les rabbins, les sages, les maîtres du judaïsme, aient pu se tromper au sujet du Messie ? J’avais le vertige. Je me sentais seul devant ces géants…
Durant plusieurs mois, j’ai étudié la Bible et les nombreux parallèles entre la Première et la Nouvelle Alliance (Ancien et Nouveau Testaments). La nuit, je me levais pour vérifier ces textes et interroger Dieu. La lecture approfondie de la Lettre aux Hébreux (adressée, donc, à des Juifs messianiques !) dans le Nouveau Testament, a été une aide décisive.
Finalement, les nombreux textes du Tana’h, la Bible hébraïque, qui évoquent le Messie m’ont convaincu, malgré la tradition juive et la crainte d’affronter le mépris et l’incompréhension : en Yechoua (nom hébreu de Jésus, qui veut dire « Dieu sauve »), l’Éternel, notre Dieu, nous rachète et nous sauve. Jésus est bien notre Messie, il est l’accomplissement des promesses que Dieu a données à notre père Abraham : « Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12.1-3).
Quelque temps après je suis allé revoir les amis chrétiens que j’ai mentionnés. Ce fut une magnifique confirmation : un chrétien véritable ne peut être raciste, ni antisémite, ni déloyal, ni meurtrier, sinon il renierait son Maître. L’enseignement de notre Messie indique de quelle manière doivent vivre ceux qui veulent le suivre : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car Il fait lever son soleil aussi bien sur les méchants que sur les bons, il fait pleuvoir sur les justes comme sur les injustes… C’est ainsi que l’on reconnaît un arbre que Dieu a planté : aux fruits qu’il porte » (Matthieu 5.43-48 ; 7.15-20).
Depuis 1956, ma vie a changé et je peux rendre témoignage que le Messie aide, soutient et relève tous ceux qui l’invoquent : « L’Éternel change la terre aride en sources jaillissantes ». C’est un message d’amour pour nos parents et nos amis, pour tout le peuple juif, comme pour toutes les familles et nations de la terre. Jésus l’a déclaré : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne meure pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3.16).
Passez une journée bénie.





Jacques Guggenheim