Le manque de foi dans l’attente
Saül devait attendre sept jours Samuel ; mais il ne sait pas attendre la fin du jour fixé. Le peuple est tremblant, il se disperse, et Saül « agit follement » (1 Sam. 13 : 13). Il offre lui-même le sacrifice. Avant qu’il n’achève son acte profane, le prophète arrive. La désobéissance de Saül aura de graves conséquences.
Sur la mer de Galilée, les disciples avaient vainement ramé toute la nuit. Jésus ne vient vers eux qu’à la quatrième veille de la nuit. Après cette longue attente, troublés, ils sont peu préparés à Le rencontrer et même à Le reconnaître. Ils ont perdu Jésus de vue et ne L’attendent plus. Ils croient voir un « fantôme » qui marche sur la mer (Job 9 : 8). Jésus doit se faire reconnaître : « Ayez bon courage ; c’est moi, n’ayez pas peur ! » (Matt. 14 : 24-27 ; Marc 6 : 47-52). Il vient une fois encore délivrer les siens de leurs angoisses !
Seule la foi, en se confiant en Dieu, montre qu’elle sait attendre. Il faut vraiment croire que c’est Dieu qui opère, ce qui nous garde d’intervenir nous-même ; en attendant, prenons tout le temps nécessaire pour la prière. Sans toutefois négliger les « moyens » que Dieu met à notre disposition, allons un pas après l’autre, en nous attendant entièrement à Lui.
Qu’il s’agisse de chercher un travail, d’un mariage envisagé, d’un changement de domicile, d’une maladie ou d’autres circonstances imprévues, ne cherchons pas à « arranger » nous-même les choses, à les « hâter ». Ce serait oublier le cantique où l’on affirme : « Te laisser seul agir et nous tracer nos voies, Dieu de paix, Dieu d’amour… ».
S’il Lui plaît d’ouvrir une porte ou de la maintenir ouverte, comme pour son serviteur, l’apôtre Paul (1 Cor. 16 : 9), c’est toujours une joie de comprendre que Sa main guide les choses. Cela nous donne de l’assurance pour la suite du chemin.
Si des exercices ou une épreuve surviennent, cela fait partie des moyens que le Père emploie pour l’éducation de ses enfants. Il veut les former afin qu’ils soient peu à peu rendus semblables à Christ. Là aussi, nous pourrions perdre une bénédiction en cherchant à nous hâter, à intervenir, au lieu de nous attendre paisiblement à Lui. Nous lisons dans le livre du prophète Esaïe : « C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Eternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement : celui qui se fie à elle ne se hâtera pas » (Es. 28 : 16).
L’image du cultivateur et du semeur
« Prenons donc patience, frères, jusqu’à la venue du Seigneur » (Jac. 5 : 7a). Imitons le cultivateur qui « attend le fruit précieux de la terre : il prend patience à son égard, jusqu’à ce qu’il reçoive les pluies de la première et de la dernière saison » (v. 7b). Le cultivateur fait penser avant tout à Christ.
Premièrement, Il a « pris de la peine » (2 Tim. 2 : 6). Venu ici-bas comme l’Agneau divin, Il s’est offert pour accomplir l’œuvre que Dieu lui avait donnée à faire. Mais Il a été ici-bas le divin semeur. Il attend le « fruit précieux de la terre », et bientôt, Il verra « du fruit du travail de son âme » (Es. 53 : 11). Quel exemple Il nous donne ! Nous sommes vite découragés si nous ne voyons pas assez rapidement, à notre avis, du « fruit » dans notre travail pour le Seigneur.
Affermissons nos cœurs, « la venue du Seigneur est proche » (Jac. 5 : 8). Ce n’est pas seulement au niveau des circonstances de la vie que Dieu agit ; mais aussi dans le domaine spirituel.
Là encore, il faut prendre patience jusqu’à ce que l’œuvre que Dieu poursuit soit accomplie dans les cœurs. Il faut semer, arroser dans la dépendance du Seigneur, et savoir attendre. Soyons conscients que jamais un grain de blé n’arrive à maturité du jour au lendemain ; inutile de gratter la terre pour voir où en sont les choses ; attendons que des germes apparaissent.
Dans la parabole du semeur que le Seigneur présente, on voit que certaines graines ont été semées sur des endroits rocailleux ; elles ont crû rapidement ! Ce qui représente des personnes qui ont entendu la Parole et l’ont reçue aussitôt avec joie. Mais elles n’ont pas de racines en elles-mêmes et ne peuvent pas porter du fruit (Marc 4 : 16-17). Quand la tribulation ou la persécution surviennent à cause de la Parole, ces personnes sont aussitôt scandalisées.
Il faut, avec foi, laisser le temps à la Parole de Dieu de faire son œuvre. « Jette ton pain sur la face des eaux, car tu le trouveras après bien des jours. Donne une portion à sept, et même à huit ; car tu ne sais quel mal arrivera sur la terre…. Celui qui observe le vent, ne sèmera pas ; et celui qui regarde les nuées ne moissonnera pas... tu ne connais pas l’œuvre de Dieu qui fait tout » (Ecc. 11 : 1-5). Ensuite, comme le divin laboureur, ayons de la patience !
"He remained two days then in the place where he was", John 11: 6. The Lord waited patiently for the Father's word before moving, though it cost Him the sorrow off the death of Lazarus. All was for the glory of God.
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