mardi, février 21, 2017
samedi, février 18, 2017
Nous prêchons Christ crucifié

Notre Roi et Seigneur Jésus-Christ a été crucifié selon le plan de son père notre Seigneur, acceptant de faire la volonté de son père, notre Père, et il est ressuscité, il vit dans mon coeur, vit-il dans ton coeur?
21Car puisque le monde, avec sa sagesse, n'a point connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication. 22 Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : 23 nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, 24 mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs. 25 Car la folie de Dieu est plus sage que les hommes, et la faiblesse de Dieu est plus forte que les hommes.
1 Corinthiens 21-25
mercredi, février 01, 2017
Jésus-Christ, fils de Dieu, prêchant la bonne nouvelle du royaume!
23 Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.
Commençons par rappeler le dialogue polémique qui s’établit entre des pharisiens et l’aveugle de naissance, guéri par Jésus un jour de sabbat en Jean 9. Alors que l’ancien aveugle défend Jésus face à des hommes qui cherchent à le discréditer, ces derniers à bout d’arguments finissent par le jeter dehors avec cette accusation du v. 34 : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors. Comme le souligne ce simple verset, la maladie incurable est considérée comme une punition de Dieu et c’est ainsi que les aveugles et les sourds, les estropiés et paralysés, les lépreux sont mis dans une catégorie sociale que l’on appelle « les pécheurs ». On y ajoute les publicains, les non-juifs ou païens, les prostituées et divers métiers obligés de manipuler des matières dites impures.
Les guérisons sont des libérations
Un lépreux vient auprès de Jésus ; il le supplie et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. » Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » (Mc 1,40-41).
Marc insiste sur la compassion de Jésus pour cet homme; elle est manifeste dans son geste d’étendre la main sur lui pour le toucher. N’était-ce pas la plus belle manière de lui faire comprendre que Dieu l’aimait avec tendresse. Le libérer de sa culpabilité, lui faire retrouver sa dignité et le réintégrer au sein de la communauté humaine sont aussi importants que le guérir de sa lèpre.
Un peu plus loin Marc raconte la guérison d’un paralysé :
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l’approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » (Mc 2,3-5)
Le récit est très imagé. On cherche à comprendre comment ces hommes vont faire pour hisser le paralytique sur le toit et le descendre jusqu’à Jésus. Encore une fois, ce dernier commence par parler au malade. On attend de lui une parole qui le libère de sa paralysie. Non ! Il commence par lui dire : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. ». Cette parole libère l’homme de la culpabilité qui a pu s’accumuler en son cœur durant ses années de maladie. Alors que Jésus invite le paralysé à se relever et à marcher, une polémique commence. Le pardon des péchés ne plaît pas à tous.
L’appel d’un « pécheur »
Tout de suite après, Marc place le récit de l’appel de Lévi, le publicain. Il appartient à ce groupe d’hommes qui travaillent avec l’occupant romain pour lequel il collecte l’impôt. À ce titre-là, haï par tout un peuple, il a été classé parmi les pécheurs. Cela n’empêche nullement Jésus de l’inviter à le suivre et à devenir l’un des Douze. Lévi est comblé de joie. Il veut célébrer cet événement qui le bouleverse, en invitant ses propres amis publicains à sa table, en compagnie de Jésus et ses disciples.
La désapprobation est totale :
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples… Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu’il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! » Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2,15-17)
Le mépris dans lequel sont tenues certaines personnes, du fait de leur état, de leur travail, de leur origine ou nationalité, appartient à une « violence ordinaire » qui s’accentue par le fait de l’attribuer à Dieu. Jésus s’insurge contre cette situation et rappelle à ceux qui croient bien connaître Dieu que ce dernier ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il vive.
En Mc 3,1-6, la polémique qui oppose Jésus aux autorités religieuses de son temps, les scribes et les pharisiens, atteint son paroxysme. Jésus participe à la célébration d’un sabbat. Dans la synagogue est présent un homme à la main atrophiée :
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser. Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. » Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient. Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale. (Mc 3,1-6)
Jésus veut faire comprendre le sens de sa démarche; il ne rencontre qu’un refus de toute discussion. Pour les uns, la loi qui accompagne la célébration du sabbat ne souffre aucune exception; pour Jésus, le sabbat évoque la libération de l’esclavage du peuple d’Israël en Égypte. Pour Jésus, c’est le désir de Dieu que la libération de l’homme enchaîné s’exerce précisément en ce jour de sabbat. Il fait sauter le verrou d’une loi qui ne souffre aucune exception. Ses adversaires ne le lui pardonneront pas. Marc note en fin d’épisode : « Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr. » (Mc 3,6)
La violence contre Jésus
Dès le début de son évangile, Marc les inscrit dans une double perspective : d’un côté, il souligne de quelle manière Jésus fait apparaître dans ses actions le visage d’un Dieu « Bonne Nouvelle » pour tous les hommes, plein d’amour et de miséricorde pour les laissés-pour-compte et les petits, désireux de redonner vie à tous ceux qui souffrent, sont malades ou gisent dans le fossé de la désespérance.
En face à lui, sont placés ses adversaires qui ne veulent rien changer, utilisent la loi divine comme une contrainte absolue, une caution religieuse qui leur donne le droit de condamner et de rejeter tous ceux qui n’observent pas cette loi. Cet antagonisme ira grandissant tout au long de l’évangile et finira par la condamnation de celui qui osa dire que « le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2,27).
Dans l’ensemble des faits et gestes de Jésus apparaît le visage d’un Dieu miséricordieux dont la priorité et l’unique désir sont de partager son amour et sa grâce à tous les humains.
Source: Roland Bugnon, CSSP
Fribourg
mardi, janvier 31, 2017
N'oubliez pas l'hospitalité

« N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. »
(Hebreux 13,2 ; première lecture du vendredi 3 février).
Selon la Bible, Abraham reçut autrefois sous le chêne de Mambré trois hommes que les artistes ont toujours représentés comme des anges (Genese 18,2s).
Dans les langues de la Bible, le mot « ange » peut tout aussi bien se traduire « messager » et son emploi renvoie souvent discrètement à la présence ou à l’action de Dieu lui-même.
Dans un monde où les frontières et les portes ont tendance à se refermer et où la défense prioritaire des intérêts personnels ou nationaux exclut l’autre, le différent, l’étranger, que se passerait-il si nous prenions au sérieux le conseil de ne pas oublier l’hospitalité?
Dans un monde où les frontières et les portes ont tendance à se refermer et où la défense prioritaire des intérêts personnels ou nationaux exclut l’autre, le différent, l’étranger, que se passerait-il si nous prenions au sérieux le conseil de ne pas oublier l’hospitalité?
lundi, janvier 30, 2017
Dans un établissement catholique...
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Sur quels fondements, juridiques et pédagogiques, répondre aux « signes religieux » qui seraient portés par des élèves dans un établissement catholique ?
Dans un établissement privé, « le chef d'établissement assume la responsabilité de l'établissement et de la vie scolaire » (art. R442-39 du Code de l’éducation)
La loi d’interdiction du port de signes religieux ostensibles ne s’applique qu’aux établissements publics (art. L141-5-1 du Code de l’éducation)
Même dans un établissement public, « Elle ne s'applique pas aux candidats qui viennent passer les épreuves d'un examen ou d'un concours dans les locaux d'un établissement public d'enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l'enseignement public » (art. 2.3 de la circulaire d’application de la loi)
Si le droit ne fait pas explicitement le lien entre voile islamique et dissimulation du visage, il convient cependant d’avoir une attention particulière pour vérifier que le port du voile n’exprime pas, de façon contrainte ou volontaire, ce que combat précisément la loi sur l’interdiction de la dissimulation du visage : atteinte au respect de la dignité de la personne, refus de communiquer avec les autres, refus ostensible de l’égalité entre les hommes et les femmes (circulaire d’application de la loi 2010-1192 interdisant le dissimulation du visage dans l’espace public et exposé des motifs de la même loi). Le port de la kippa, par exemple, n’est pas suspect de traduire cela.
Enfin, il revient au chef d’établissement, aux enseignants au personnel de veiller à la sécurité des élèves à l'adaptation de leur tenue à l'activité pratiquée (tout particulièrement en laboratoires, ateliers, activités sportives).
En conséquence :
Il n’y a pas lieu d’interdire systématiquement le port de signes religieux dans un établissement catholique qui est par ailleurs « ouvert à tous les élèves par choix pastoral » (art. 10 du Statut de l’Enseignement catholique).
Le chef d’établissement est souverain pour faire respecter l’ordre dans son établissement. Il lui revient d’agir individuellement et en application du règlement intérieur contre toute personne qui, à travers sa tenue ou son comportement, nuirait à l’ordre, à la sécurité ou au bon fonctionnement de l’établissement ou du centre d’examen. Mais il s’agit alors de mesures individuelles et circonstanciées et non pas la seule application d'une règle générale.
dimanche, janvier 01, 2017
Love your neighbour: Que la joie du Seigneur soit votre force en 2017
Love your neighbour: Que la joie du Seigneur soit votre force en 2017: Dans le livre de Néhémie, Esdras dit au peuple : « Ne soyez pas tristes, car c'est la joie de l'Éternel qui fait votre force. » ...
samedi, novembre 19, 2016
Dans ton sanctuaire
Devant ton sanctuaire,
Devant ta majesté,
Je vis mon vrai bonheur,
Dans ton intimité
Ta sainteté comble mon cœur,
De la joie du ressuscité
Seigneur, je te dis merci
Et là dans ta présence,
J'exalte ta puissance
Ta gloire est mon partage
Toi, le rocher des âges
Mes faibles mots te sanctifient
Et mon esprit te magnifie
Seigneur, je te dis merci.
Et si les mots me manquent
Mon cœur ne peut se taire
Et si mon cœur se tait,
Alors mon silence t'adore
Car tout dans ton glorieux décor
Annonce que tu agis encore
Seigneur, je te dis merci
Ton amour en moi déborde
Et nos deux esprits s'accordent
Dans un élan de tendresse
Je me réjouis sans cesse
Je viens savourer l'amour,
Que mon cœur contient pour toujours
Et partout, Seigneur, je te dis merci. x2
Halleluyah!
Tout mon bonheur se passe
Là devant ta face
Il n'y a pas meilleur endroit
Qu'à l'ombre de ta droite.
Tu me relèves de mes faiblesses
Et tu me remplis d'allégresse
Seigneur, je te dis merci
Devant ton trône de gloire
J'écris ma petite histoire
À l'encre de mes larmes
Dans la joie de mon âme
Tu me révèles ton plan, Seigneur
Dans les conseils de ta grandeur
Seigneur, je te dis merci
Et dans ton sanctuaire,
Devant ta majesté
Je vis mon vrai bonheur
Dans ton intimité
Ta sainteté comble mon cœur,
De la joie du ressuscité
Seigneur, je te dis merci
Gael - Adorons le Seigneur - Musique
jeudi, novembre 17, 2016
Fêtez le Seigneur!
Psaume 30
Quand j'ai crié vers toi, Seigneur,
mon Dieu, tu m'as guéri ;
Seigneur, tu m'as fait remonter de l'abîme
et revivre quand je descendais à la fosse.
Fêtez le Seigneur, vous, ses fidèles,
rendez grâce en rappelant son nom très saint.
Sa colère ne dure qu'un instant,
sa bonté, toute la vie.
Avec le soir, viennent les larmes,
mais au matin, les cris de joie.
Tu as changé mon deuil en une danse,
mes habits funèbres en parure de joie.
Que mon cœur ne se taise pas,
qu'il soit en fête pour toi,
et que sans fin, Seigneur, mon Dieu,
je te rende grâce !
Réjouissons-nous de ce que notre Père est bon et juste. Son plan pour nos vies est parfait Ne cessons pas de remercier notre ami fidèle Jésus-Christ, le fils de Dieu, et Dieu d'avoir sacrifié sa vie en mourant sur la croix dans une souffrance agonisante pour nous libérer de l'emprise de la mort. Non seulement, il a vaincu le mal 1 et nous a ainsi affranchi de l'esclavage du péché mais aussi il nous redonne la vie et nous pouvons parler avec notre Père, nous sommes devenus des enfants de Dieu. Quelle joie! Alleluia.
1
Luc 10 :17-19 Les soixante-dix revinrent avec joie, disant : Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom. Jésus leur dit : Je voyais Satan tomber du ciel comme un éclair. Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l'ennemi; et rien ne pourra vous nuire.
lundi, novembre 14, 2016
Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste.


1 Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. 2 Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
3 Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l'avons connu. 4 Celui qui dit : Je l'ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n'est point en lui. 5 Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui. 6 Celui qui dit qu'il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même.
1 Jean 1:6
samedi, novembre 12, 2016
Jésus-Christ, notre Messie
Jacques Guggenheim
« Il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, Il a brisé les portes d’airain … » (Psaume 107)
Souvent, des amis m’interrogent, me demandant avec une certaine violence que je comprends :
« comment, toi qui es juif, peux-tu admettre que Jésus soit notre Messie, alors que nous avons tant souffert de la part de ceux qui se disent ses disciples ».
J’aimerai répondre ici à mes parents et à mes amis.
A
ussi loin que je remonte parmi mes ancêtres, tous sont Juifs. Mes grands-parents sont originaires d’Alsace, de Lorraine et de Suisse. Avant la terrible époque nazie, il y avait de nombreux Meyer à Wintzenheim, des Goetschel à Hagenthal. Mon arrière grand-père fut président de la communauté de Bâle. D’autres s’appellent Blum, Rein, Wormser. Entre Saverne et Brumath, se trouve une bourgade qui se nomme Gougenheim. La plus grande partie des membres de la branche suisse de notre famille a émigré aux États-Unis. L’un d’eux a bâti un célèbre musée d’art moderne à New-York : Salomon Guggenheim.
Je suis né à Paris en 1931, et j’ai été circoncis le huitième jour. Mon père était un modeste représentant de crayons Caran-d’Ache lorsque la guerre éclata. En 1941, nous habitions Lyon. À l’école, le camarade avec lequel je jouais m’a envoyé son poing dans la figure en me disant : « tiens, c’est pour toi, sale juif ! » J’ai pensé qu’il avait dû apprendre à haïr les Juifs dans sa famille et au catéchisme. Les journaux et la radio étaient pleins de mépris et de haine à notre égard.
En 1941-1942, un coup de poing n’était rien comparé aux rafles du Vel-D’Hiv, aux wagons plombés et aux camps d’extermination. Dans cette civilisation qui se dit chrétienne, de nombreuses atrocités ont été commises, et pas seulement contre les Juifs ! Notre mémoire collective garde le souvenir des « conversions forcées », des massacres du temps des croisades,des tortures de l’infâme inquisition. Le fait que ces crimes aient été commis par des gens disant servir Le Messie d’Israël donne le vertige ! Et plus près de nous, les pogromes de Pologne et de Russie, puis le génocide qui a fait près de six millions de victimes dans le silence le plus souvent complice de pays pourtant couverts de croix et d’églises. Tant de gens se disent « chrétiens » alors que leurs oeuvres démentent cette affirmation. Cependant, il y eut de merveilleuses exceptions, mais trop rares !
Le Messie affirme que l’on reconnaîtra ses disciples à l’amour qu’ils auront les uns pour les autres. Ils devront aussi rayonner la lumière, la paix, la joie et l’amour. Voici comment j’ai rencontré d’authentiques disciples du Messie d’Israël.
À la Chaux de Fonds, dans la maison où habitait ma grand-mère, vivait une famille de Chrétiens engagés dans l’Armée du Salut. Mes parents me laissaient jouer avec leurs enfants. Souvent, je partageais leur repas du soir et je les entendais remercier Dieu pour la nourriture. Je les observais attentivement tandis qu’ils priaient et l’enfant que j’étais fut sensible à la réalité de Dieu à travers leur attitude empreinte de respect et de joie. À table, le père lisait un passage de la Bible qu’il expliquait avec simplicité. Je ne me souviens plus des paroles prononcées mais une pensée m’est restée dans la mémoire : « toi qui as le privilège d’être Juif, le jour où tu reconnaîtras ton Messie, tu découvriras ainsi la richesse des promesses de Dieu pour tout Israël » !
En 1942, nous avons pu échapper aux arrestations et nous réfugier à Vevey, au bord du Lac Léman. C’est là que j’ai fait ma Bar-Mitzva. J’avais atteint ma majorité religieuse en accomplissant cette Mitzvah : « Dieu dit aux enfants d’Israël : gravez donc les paroles que je vous donne dans votre coeur et dans votre âme ? » J’ai prononcé les mots justes avec mes lèvres, mais mon coeur n’a pas été instruit.
À cette époque, mon père m’a envoyé vivre dans une famille de cultivateurs près du lac de Neuchâtel. Ils m’ont dit qu’ils possédaient une grande richesse dans leur maison : c’était la Bible. Quelle surprise ! Ils ont réussi à me rendre jaloux en me parlant de leur « trésor ». Ils m’ont fait part de leur reconnaissance envers le peuple juif : « Dieu nous a donné la Bible par l’intermédiaire du ton peuple : les patriarches, les rois et les prophètes d’Israël ont été inspirés par l’Esprit de Dieu afin de l’écrire. Plus tard, les disciples de Jésus-Christ étaient tous juifs, ils ont rédigé le Nouveau Testament ». Mon intelligence et mon coeur furent étonnés d’apprendre, par la bouche de cultivateurs, que Jésus est « La Lumière promise par Dieu pour sauver les nations et qu’Il est la gloire d’Israël, peuple de Dieu » (Luc 2 : 32). Jaloux, je leur répliquais, qu’eux, les chrétiens évangéliques, nous avaient volé notre bénédiction et notre héritage. Avec amour ils m’ont répondu qu’ils ne nous avaient en aucune façon volé notre héritage, mais qu’ils avaient ramassé « les miettes tombées de la table » (Matthieu 15 : 21-28). Ils m’ont aidé à comprendre que ma part m’attendait et qu’il me fallait venir la chercher là où elle se trouvait.
Jésus est bien notre Messie, il est l’accomplissement des promesses que Dieu a données à notre père Abraham : « toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité » (Genèse 12: 1-3). De retour dans ma famille, j’ai étudié aux Beaux-Arts à Lausanne. Pendant 8 ans, j’ai vécu uniquement pour la peinture, c’était toute l’ambition de ma vie !
En 1954, alors que je vivais dans un petit village sur l’île d’Ischia, une question s’est imposée à moi : « comment connaître Dieu ? » De toute mes forces, je me suis engagé dans cette recherche, me tournant vers plusieurs mouvements ésotériques et philosophiques qui m’affirmaient pouvoir me conduire sur le chemin. J’avais soif de connaître le sens de la vie et ma place dans l’univers. C’est alors que je suis tombé gravement malade et j’ai été conduit dans un l’hôpital à Naples. J’avais conscience que cette épreuve était permise par Dieu pour me donner l’occasion de faire le bilan de ma vie et enfin, de L’écouter, Lui seul. Je me suis alors souvenu de mes rencontres avec les chrétiens de mon enfance: leur vie était droite et lumineuse. Et je me suis rappelé la phrase que chacun m’avait adressée : « toi Juif, le jour où tu invoqueras ton Messie et où tu Le connaîtras comme ton Sauveur et ton Dieu, sache qu’Il a le pouvoir de te délivrer : Il est Tout-Puissant, fidèle et vainqueur. Et tu n’abandonneras pas la foi de tes pères, bien au contraire ! » Sur mon lit d’hôpital, j’ai invoqué Le Messie d’Israël et je L’ai supplié de me délivrer. J’ai fait le voeu de Lui appartenir, de Le servir, s’Il pouvait briser les chaînes physiques et morales qui me liaient.
Il l’a fait. Lorsque je pense à cette époque de ma vie, je comprends la patience et la bonté de notre Dieu pour chacun de nous. Dans la Bible, j’ai souligné plusieurs passages du psaume 107 :« Louez l’Éternel car Il est bon, ainsi disent les rachetés, ceux qu’Il a délivrés de la main de l’ennemi. Il a brisé les portes d’airain et rompu les verrous de fer. Il les sauva de leurs angoisses et envoya Sa Parole pour les guérir. Il les délivra de l’abîme ».
Peu de temps après, je me suis retrouvé convalescent, à Nancy. Au fond d’un tiroir j’ai découvert une Bible poussiéreuse, mais personne n’était là pour m’aider à la comprendre. Je voulais expier mes fautes et j’étais prêt à partir en Israël pour travailler la terre dans un kibboutz. Mais avant, j’avais eu l’occasion de voir une affiche annonçant des études bibliques :« Le Messie Jésus est Le Chemin, La Vérité et La Vie » (Jean14:6). Je suis rentré dans la salle où se tenait cette rencontre et quelqu’un a répondu aux questions que je me posais : le pardon, la justice ne s’obtiennent pas par nos efforts et nos oeuvres, mais par la foi en Celui qui a donné sa vie pour nous. Comme l’a dit Jésus : « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. » (Jean 10 :17-18).
Un grand obstacle s’est alors dressé sur mon chemin : la Tradition. Comment admettre que les piliers de notre peuple, les Rabbins, les Sages, les Maîtres, aient pu se tromper au sujet du Messie. J’avais le vertige, seul devant ces géants? Durant plusieurs mois j’ai étudié la Bible et les nombreux parallèles qui existent entre la première et la nouvelle Alliance. La nuit je me relevais pour vérifier ces textes et interroger notre Dieu. La lecture approfondie de la Lettre aux Hébreux (Juifs Messianiques) dans le livre de la Nouvelle Alliance (le Nouveau Testament), a été une aide décisive.
Finalement, les nombreux textes du Tana’h, la Bible, qui nous parlent du Messie m’ont convaincu, malgré la Tradition et la crainte des hommes, qu’en Yéchoua (ivwy = nom hébreu de Jésus, qui veut dire » Dieu sauve « ), l’Éternel, notre Dieu, nous rachète et nous sauve.
Quelques temps après je suis allé revoir ces amis chrétiens dont je vous ai parlé. Ce fut une magnifique confirmation : un véritable chrétien ne peut être raciste, ni antisémite, ni déloyal, ni meurtrier, car ainsi il renierait son Maître. L’enseignement de notre Messie indique de quelle manière doivent vivre ceux qui veulent Le suivre : « aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. Alors vous serez fils de votre Père qui est dans les cieux, car Il fait lever son soleil aussi bien sur les méchants que sur les bons, Il fait pleuvoir sur les justes comme sur les injustes ». Ainsi l’on reconnaît un arbre que Dieu a planté aux fruits qu’il porte » (Matthieu 5 : 43-48 ; 7: 15-20).
Depuis 1956, ma vie a changé et je peux rendre témoignage que Le Messie aide, soutient et relève, tous ceux qui L’invoquent : « L’Éternel change la terre aride en sources jaillissantes ». C’est un message d’amour pour nos parents et nos amis, pour tout le peuple juif, comme pour toutes les familles de la terre. Comme l’a dit Jésus : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jean 3:16)
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