Josué, 1:9 |
Le Jourdain |
Ne t’ai-je pas commandé :
Fortifie-toi et sois ferme ? ne te laisse point terrifier, et ne sois point effrayé ; car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras » (Josué 1:9).
C’est un principe invariable, que les exhortations des Écritures sont basées sur la grâce.
Dieu est le Dieu de toute grâce ; aussi, quand Il exhorte ses serviteurs à faire quelque chose, Il leur donne la force de le faire.
Il n’est peut-être aucune portion de la parole de Dieu qui témoigne d’une plus grande grâce, que ses exhortations ; car leur but est d’amener ses rachetés plus près de lui, et de les faire entrer plus profondément dans la connaissance et la jouissance de leurs privilèges.
L’impressionnante exhortation que nous venons de lire est fondée sur ce fait, que le pays appartient aux fils d’Israël selon la promesse ; et parce que Dieu leur a donné le pays, il dit ou ordonne : « Lève-toi, et possède-le ».
Quand cette exhortation est prononcée, les Israélites, par la grâce souveraine, la miséricorde et le long support de l’Éternel, étaient amenés aux limites mêmes de la terre de la promesse. Ses beautés et ses richesses s’étendaient sous leurs yeux de l’autre côté du Jourdain : les champs de blé, les oliviers, les vignes, et les montagnes desquelles ils « tailleraient l’airain » (Deutéronome 8:9). Déjà, par anticipation, « les ruisseaux d’eau, les sources et les eaux profondes, qui sourdent dans les vallées et dans les montagnes », sont à eux ; une seule chose est encore requise pour qu’ils puissent jouir, chacun de son lot : il faut qu’ils se « lèvent » et prennent possession.
C’était le temps de la moisson — l’époque de la riche abondance des biens de la terre — et le Jourdain (c’est-à-dire, en type, la rivière de la mort et du Jugement) menaçait de leur barrer le chemin, car « le Jourdain regorge par-dessus toutes ses rives durant tout le temps de la moisson ».
Néanmoins la foi se cramponne à la parole du Dieu vivant et, sans tenir compte des difficultés, elle obéit immédiatement à cette parole.
Josué 1- 5 La force est de l' Eternel. Dans le but de stimuler les enfants d’Israël à conquérir leur possession, l’Éternel, dans sa grâce, leur promet sa présence, sa force et son secours dans le combat. Le Seigneur n’avait pas oublié les craintes qu’ils avaient eues au retour des espions d’Eshcol. Il savait qu’il y avait encore des fils d’Anak dans le pays et plusieurs grandes villes fortifiées jusqu’au ciel ; et, dans sa miséricorde, il voulait encourager ses serviteurs, en leur apprenant à mesurer les fils d’Anak à la force de l’Éternel, au lieu de les comparer avec leur propre force.
Josué 1- 6 Et nous, chrétiens, nous sommes exhortés à nous « fortifier dans le Seigneur et dans la puissance de sa force », « car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes », et qui sont pour nous ce que les armées de Canaan étaient pour Israël. Or nous ne devons pas nous donner de repos quand il s’agit de vaincre un ennemi, car, « après avoir tout surmonté », nous sommes appelés à « tenir ferme » (Éphésiens 6).
Josué 1- 7 Obéir à la parole de Dieu, C’est une route droite qu’il faut suivre, un seul pas de côté pourrait égarer tout à fait : « tu ne t’en écarteras ni à droite ni à gauche »
Josué 1- 10 Attendre trois jours (préparez-vous des provisions) Il serait fort à propos que quelques-uns de ceux qui aiment leur Seigneur, au lieu d’aller en avant sous l’impulsion d’une vérité tout récemment connue, sachent, tout d’abord, attendre leurs trois jours pour la digérer, — pour se l’approprier complètement, par la grâce de l’Esprit Saint. Tant que la vérité de Dieu ne sera pas devenue comme une partie de nous-mêmes, notre faiblesse se trahira bientôt au jour de l’épreuve. Cette connaissance de la parole divine, qui ne pénètre pas profondément dans le cœur, ne soutiendra pas l’âme dans le moment où elle aurait le plus besoin d’être soutenue ; les résultats feront voir qu’une telle connaissance était tout extérieure, et que, par conséquent, elle n’a pu nous être utile.
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