mardi, octobre 22, 2013

Témoignage...


Son dernier match remonte au 26 octobre 2006. Depuis, Mary Pierce se fait discrète. À peine une apparition ou deux lors des tournois du Grand Chelem, comme cette année à Roland-Garros. Le reste du temps, la Franco-Américaine est du côté de l'île Maurice, dans l'immense propriété de la famille Hardy, fondatrice de la Church Team Ministries International, des protestants évangéliques très présents en Afrique. Une nouvelle vie dédiée à Dieu...À 18 ans donc, Mary Pierce coupe tout et s'installe chez des amis. "J'ai fait les courses, la cuisine, rangé l'appartement, je suis allée à la piscine. Que des choses banales, que je n'avais jamais pu faire avant." Mais le tennis reprend vite le dessus, et pour les sponsors, les fans et l'argent, la star reprend ses raquettes, direction l'académie de Nick Bollettieri, éleveur de champions. Un an plus tard, à 19 ans et demi, Mary Pierce est en finale de Roland-Garros. Quelques mois encore et elle décroche à 20 ans à peine son premier Grand Chelem, en Australie. "Je vivais ma vie et j'étais 'en contrôle'. Je faisais ce que je voulais. Personne ne me disait à à quelle heure me coucher, ni ce que je devais manger ou pas. Pourtant, je ressentais de la tristesse, de la solitude. Cela n'a pas été une période d'insouciance, mais de recherche spirituelle", ajoute Mary Pierce. "En fait, je cherchais la vérité, quelque chose qui m'apporterait la paix intérieure. Qui puisse guérir toutes mes blessures du passé. Cette quête a duré cinq ans et, au printemps 2000, j'ai rencontré The Lord."

C'est à Rome, en 1997, après avoir glané les Internationaux d'Italie que Mary Pierce va rencontrer son sauveur grâce à une joueuse de tennis américaine, Linda Harvey-Wild. "De retour à l'hôtel, je me suis sentie envahie par un sentiment de solitude terrible, confie-t-elle. Ma chambre était aussi vide que mon coeur. J'ai posé mon sac et je me suis mise à pleurer toutes les larmes de mon corps. J'étais si triste." Mais sa rencontre avec Linda va bouleverser sa vie : "Nous avons commencé à échanger sur la Bible. Ça a parlé tellement fort à mon coeur que j'ai su tout de suite ce qui me manquait dans ma vie : une relation personnelle avec Jésus. Plus tard, à Indian Wells, je perds un match et, le lendemain matin, dans ma chambre d'hôtel, je me suis repentie de ma vie passée. J'ai demandé pardon au Seigneur. Et j'ai demandé à Jésus de venir habiter dans mon coeur. Le vide était comblé."

Un coeur libre

Et avec le Seigneur, Jésus, vient le pardon : "Cela m'a coûté, mais j'ai pu relâcher tout ce que j'avais gardé contre mon père, car c'est ainsi que le Seigneur a pu continuer à guérir mon coeur. (...) C'est le plus grand miracle que j'ai pu vivre dans ma vie : avoir un coeur libre, qui n'a rien contre personne."

L'Equipe Magazine du 19 octobre 2013

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